Compos(t)ition

Dans mes «Compos(t)ition», mes formes sont autant d’emprunts à l’Histoire de la peinture abstraite. Formes que je défais, comme pour mieux mettre en scène la mort maintes fois annoncée d’un ancien médium. Sans en apporter la preuve puisque beaucoup s’y sont largement employés, pourquoi n’en pas faire le sujet du tableau? Après tout, la mort n’est-elle pas un thème récurrent dans l’art?

Mais si la peinture est belle et ( surtout) bien morte, de quel horizon esthétique viendra le salut?

Des nouvelles technologies, rétorqueront les contempteurs de l’ancien médium qui dans leur aveuglement pour la nouveauté, oublient qu’à défaut d’une syntaxe qui leur est propre, calquent ou s’alignent sur le langage de celui qu’ils pensent hâtivement enterrer.

Mais ne soyons pas naïfs, si l’euphorie technique à l’état pur, dans sa confusion de la fin avec les moyens, mène à une impasse, il est une occurrence inéluctable que les médias modernes phagocyteront les plus anciens pour nous offrir un nouveau remembrement des arts de l’image. ST